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Qué pintamos en el mundo (2020) 

Qué pintamos en el mundo (2019) 

Qué pintamos en el mundo (2018) 

Institut  Ramon  Llull (2017) 

Creative Catalonia (2016)


GALLERY IND.では、バルセロナ出身のスペイン人アーティスト、ベルタ・セセによります当ギャラリーでの7回目の個展 « Secret Landscape » を開催いたします。

初個展 »Macro Cosmos »(2016)では、金属の酸化面などを撮影し、宇宙を浮遊する物体のように捉えた写真作品、 »Ether’s Chimies »(2017)では、オーロラを思わせる色鮮やかのペインティング作品、 »Mirages »(2018)では、物の表面や剥離面を拡大して捉えた泡沫夢幻を想起させるモノクローム写真、 »Sulpha Terra »(2019)では、ペンキ跡の残った木片などを接写拡大し、硫黄ガスを噴出させる火山の噴気孔のように見立てた作品、 »Micro Landscapes »(2020) では、ペインティング作品とその一部を拡大した写真作品、また昨年の »Earth Resilience »(2021)では、ベルタ・セセが制作した写真、スライド、映像に、Amy and her quiet experiments 「八木映美と静かな実験」による実験的環境音楽を加えた展示を行いました。これまで展開してきましたどのシリーズにも、ミクロとマクロ、部分と全体の両面でものを捉えるという視点が通底しており、それぞれに相応しい手法とフォーマットが用いられているのが特徴です。今回の »Secret Landscape »もその路線を踏襲したシリーズの一つで、過剰消費社会の残滓を撮影し、いわゆる自然の風景とは異なる、身近なところに潜むもう一つの風景をテーマにした作品となっています。

Takuma Yoshikura

GALLERY IND. is pleased to present « Secret Landscape, » the seventh solo exhibition at the gallery by Berta Sesé, a Catalan artist from Barcelona.

In her first solo exhibition, « Macro Cosmos » (2016), she photographed the oxidized surfaces of metals and other materials, and captured them as if they were floating objects in space. « Ether’s Chimies » (2017) featured colorful paintings reminiscent of the Northern Lights, while « Mirages » (2018) featured black-and-white photographs reminiscent of bubbly dreamscapes that captured magnified surfaces and detached surfaces of objects. »Sulpha Terra » (2019) is a close-up enlargement of a piece of wood with paint traces on it, which resembles a volcanic fumarole spewing sulfuric gas. « Micro Landscapes » (2020) is an enlargement of a painting and part of the painting. Last year’s « Earth Resilience » (2021) featured photographs, slides, and videos created by Berta Sesé, along with experimental environmental music by « Amy and her quiet experiments ».

Each of the series has been developed from a common viewpoint of capturing the micro and the macro, the partial and the whole, and each series is characterized by the use of appropriate techniques and formats. « Secret Landscape » is one of the series that follows this line, photographing the remnants of an over-consumed society and focusing on another landscape that is different from the so-called natural landscape and lurks in our immediate surrounding.

Takuma Yoshikura


Berta Sesé, un univers plastique cosmique

La jeune artiste catalane Berta Sesé s’inscrit dans une déjà longue lignée de peinture abstraite lyrique, qui s’éloignant de l’espace construit et fermé du cubisme et du néoplasticisme, déploie sa polychromie dans un espace ouvert, en expansion, dilatable à l’infini, diaphane et profond. Mark Tobey et Mark Rothko sont les grands représentants de ce mouvement. Mais Berta Sesé s’y inscrit avec une personnalité et une originalité remarquables, dues au rapport intime qu’elle établit entre sa peinture et le cosmos. Les titres qu’elle donne à ses séries, Chimies de l’Ether, Champs magnétiques, Dimensions cycliques, indiquent que les jeux de lumières et de couleurs dans son œuvre, avec des fonds de gammes froides dégradées qui sont comme des ciels infinis, où apparaissent harmonieusement avec douceur des strates de couleurs complémentaires qui se fondent imperceptiblement les unes dans les autres, ont quelque chose à voir avec l’énergie cosmique. Les titres des tableaux, par exemple « He2″  « N7 08 »  établissent un rapport direct entre la formule d’un élément chimique et sa couleur lorsqu’il apparaît dans l’espace et sur la toile. Dans cette vibration chromatique de l’œuvre, il y a quelque chose qui rappelle la danse vibratoire des éléments chimiques, les forces cosmiques, magnétiques de l’univers, et plastiquement les aurores boréales. Mais on peut aussi y trouver à la fois une dimension spirituelle et une dimension psychique, si l’on pense, comme Berta Sesé, qu’il existe un rapport vital entre l’homme et le cosmos, et que sa peinture contemplative, par l’harmonie visuelle qu’elle procure, est un vecteur de calme et de paix.

Comme je l’avais écrit à propos de la peinture de Fernando Lerin, un peintre catalan qui vient de nous quitter, un « nuagiste », lui aussi inscrit dans cette lignée de « Colorfield painting », poétique et musicale, des profondeurs de la toile blanche, du silence, un monde surgit, une lumière, une vibration, comme une naissance, éternisée par la magie, le mystère de l’art dans le regard de celui qui la contemple.

Elisée Trenc


« On ne pourra plus jamais dire : le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. Les états vibrationnels d’une molécule « connectés » par l’artiste Berta Sesé nous offrent ici bien plus que des motifs d’espoir, ils nous insufflent : « Tout est vibrant, Tout est conscient » .

Pdga (Pascale de Gail-Athis)